Apprendre à méditer peut sembler difficile, voire intimidant. On imagine souvent un moine bouddhiste en position du lotus, parfaitement calme, au sommet d’une montagne. Mais la méditation est en réalité beaucoup plus accessible. Elle ne demande ni talent particulier, ni condition physique, ni croyance. Elle commence simplement là où vous êtes, ici et maintenant. Cet article vous propose de découvrir la méditation, une pratique profonde mais concrète, centrée sur l’observation et l’accueil de tout ce qui se présente dans l’instant.
La méditation et plus précisément la méditation dite non duelle repose sur une idée simple mais bouleversante : vous n’êtes pas ce que vous pensez. C’est à dire vous n’êtes ni votre mental, ni vos émotions, ni votre personnage social. Derrière ces phénomènes passagers, il existe une présence stable, silencieuse et toujours disponible : la conscience elle-même.
La non-dualité à laquelle je suis particulièrement sensible dans ma pratique, enseigne qu’il n’y a pas de séparation fondamentale entre vous et la réalité. En méditation, cela se traduit par un retournement de l’attention : au lieu de vous identifier aux pensées, aux jugements, aux tensions, vous apprenez à les observer, puis à les laisser passer. Ce faisant, vous découvrez un espace intérieur libre et vivant, déjà en paix.
Ce que vous n’avez pas besoin de faire (et c’est libérateur)
La méditation non duelle vous invite au contraire à accueillir tout ce qui est là, tel que c’est, sans chercher à le modifier. C’est dans cette ouverture que se révèle la paix profonde.
Avant de commencer à pratiquer la méditation, vous pouvez légitimement vous questionner. Pourquoi donc me mettre à méditer ? Que vais-je y gagner ? Je vous propose de découvrir quelques bienfaits reconnus de la méditation régulière :
Mais dans une approche non duelle, ces effets ne sont pas le but. Ils sont les conséquences naturelles d’un retour à soi, d’un relâchement de la tension mentale. Vous n’avez pas à “chercher” le calme : il se révèle quand vous arrêtez de lutter contre ce qui est.
Il est plus facile de débuter la méditation dans un environnement paisible. Choisissez un moment où vous ne serez pas dérangé : Vous pouvez favoriser une méditation du matin, privilégier le soir avant de dormir, ou profiter de votre pause déjeuner.
Durée recommandée : 5 à 10 minutes pour commencer.
Vous n’êtes pas obligé de vous asseoir en tailleur. L’important, c’est d’avoir la colonne vertébrale droite et de rester immobile, mais détendu. Vous pouvez vous asseoir sur une chaise, un coussin, ou vous allonger si cela vous aide (attention à ne pas vous endormir !).
Astuce : ressentez votre contact avec le sol, sentez le poids de votre corps. En vous centrant sur vos sensations, vous serez automatiquement ancré dans le présent.
Fermez les yeux, et commencez simplement par observer votre respiration, sans chercher à la contrôler. Sentez l’air qui entre et sort par votre nez. Notez les mouvements de votre ventre ou de votre thorax. Chaque respiration est différente et elle offre un excellent point d’ancrage pour commencer.
On appelle ce type de méditation, une méditation avec objet : l’objet ici, c’est le souffle.
Rapidement, des pensées vont apparaître. Peut-être une douleur, une émotion, une image mentale ou une envie de bouger. C’est normal. L’idée n’est pas de les chasser, mais de les observer sans réagir. Comme des nuages dans le ciel. Vous n’êtes pas ces phénomènes, vous êtes celui ou celle qui les voit passer.
Conseil : dites-vous intérieurement “tiens, une pensée”, “ah là c’est une tension”, puis revenez doucement à la respiration.
Au fil du temps, vous pouvez relâcher même l’attention sur la respiration. Vous vous installez alors dans une simple présence. Rien à faire. Rien à réussir. Il n’existe aucun challenge ou injonction. Il s’agit juste d’être là, attentif, ouvert à tout. C’est ce qu’on appelle la méditation sans objet.
La méditation avec objet
Elle est idéale pour débuter. Vous portez votre attention sur :
Objectif : stabiliser l’attention, se relier à l’instant présent.
La méditation sans objet
C’est l’approche non duelle par excellence. Vous ne vous concentrez sur rien en particulier. Vous restez simplement dans l’observation, l’écoute, sans commentaire ni jugement. Tout ce qui se manifeste (pensée, tension, son extérieur…) est accueilli comme un phénomène passager, sans vous y identifier.
Objectif : réaliser que vous êtes cette conscience qui perçoit, et non ce qui est perçu.
Exercice 1 : L’observation neutre (5 minutes)
Exemple : “Tiens, j’entends un oiseau. Il y a une tension dans mon épaule. Une pensée pour les devoirs de mon enfant. Je reviens à l’écoute.”
Exercice 2 : Accueillir une émotion
L’émotion est un phénomène transitoire. En l’accueillant sans la nourrir, elle se transforme.
La méditation ne se limite pas à une posture assise. Vous pouvez pratiquer cette conscience non duelle dans toutes les situations. Le but est devenir présent à l’instant vécu et uniquement à ce moment.
Chaque moment devient un support de méditation si vous êtes présent.
Quand vous arrêtez de résister à ce que vous ressentez, quelque chose se détend en vous. Cette détente permet souvent :
Mais au-delà de ces bienfaits, la méditation vous invite surtout à changer de perspective : à voir que le mal-être naît souvent de nos pensées, de nos peurs, de nos croyances limitantes. En les observant plutôt qu’en les subissant, vous ouvrez un espace de transformation.
Beaucoup de personnes abandonnent la méditation avant même d’avoir vraiment commencé, simplement parce qu’elles pensent « mal faire ». Mais en réalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méditation. Ce n’est pas une performance à réussir, mais une expérience à vivre.
« Je n’arrive pas à arrêter de penser ! »
C’est sans doute la remarque la plus fréquente. Et c’est parfaitement normal. Le mental est conçu pour produire des pensées, comme le cœur est fait pour battre. Ce n’est pas un bug, c’est son fonctionnement naturel.
Le but de la méditation n’est donc pas de faire le vide ou de stopper les pensées. C’est plutôt de ne plus se laisser emporter par elles. Imaginez que vous êtes assis au bord d’un fleuve. Chaque pensée est une barque qui passe sur l’eau. Vous pouvez la voir venir, la regarder passer… sans y monter. Si vous vous surprenez à avoir sauté dedans, pas de panique. Revenez simplement à votre souffle, à la sensation de votre corps assis, à l’instant présent.
Exemple concret : Pendant une séance, vous pensez soudain à ce que vous allez cuisiner ce soir. Vous réalisez que vous êtes en train d’élaborer toute une recette dans votre tête. Plutôt que de vous juger ou d’essayer de « faire le vide », vous notez mentalement : « pensée »… puis vous revenez calmement à votre respiration.
« Je m’ennuie / je ne ressens rien »
L’ennui, tout comme l’agitation, est une forme d’activité mentale. Une pensée comme une autre. Plutôt que d’y résister ou de chercher quelque chose de « plus intéressant », vous pouvez simplement la reconnaître : « tiens, voilà l’ennui ». Et porter votre attention sur ce qui est là, même si cela vous semble insignifiant.
Il y a toujours quelque chose à ressentir, même dans le silence. Une sensation de chaleur dans les mains, une légère tension dans la nuque, un frémissement du souffle dans les narines. L’enjeu n’est pas de ressentir des choses spectaculaires, mais d’apprendre à remarquer ce qui est déjà là.
Exemple concret : Vous êtes assis en silence, et rien ne se passe de « spécial ». Vous pensez : « C’est nul, je ne ressens rien ». Plutôt que de vous lever, vous restez là. Et vous remarquez tout à coup un léger courant d’air sur votre joue. Puis le va-et-vient régulier de votre respiration. Et vous observez que ce « rien » était en fait plein de micro-sensations.
« Je m’endors »
Cela arrive souvent, surtout au début. Ce n’est pas un signe d’échec, mais un signal de votre corps. Peut-être avez-vous besoin de sommeil, ou bien vous êtes dans une posture trop confortable.
Pour éviter cela :
Essayez de méditer assis, plutôt qu’allongé.
Choisissez un moment de la journée où vous êtes naturellement plus éveillé : le matin après la douche, ou en fin d’après-midi.
Ouvrez légèrement une fenêtre ou méditez dans une pièce lumineuse.
Et surtout, si vous vous endormez… accueillez cela avec bienveillance. Le simple fait de vous asseoir en silence est déjà précieux. Ce n’est pas du « temps perdu », c’est un moment où vous écoutez vos besoins.
Exemple concret : Vous vous endormez chaque fois que vous méditez après le dîner. Essayez de changer de moment : asseyez-vous sur un coussin au lever du jour, dos droit, fenêtre entrouverte. Vous sentez que vous êtes plus alerte. Même si des bâillements surviennent, vous pouvez les observer comme n’importe quelle sensation.
La peur de « mal faire » est souvent le premier obstacle. Mais si vous vous autorisez à être simplement là, sans chercher à bien méditer, vous découvrirez que tout ce qui se passe fait partie du chemin. Les pensées, l’ennui, la somnolence… rien de tout cela n’est un problème. Ce sont des occasions d’apprendre à observer, à accueillir, à revenir à soi.
La méditation, ce n’est pas réussir à faire le vide. C’est apprendre à être en paix avec ce qui est.
Conclusion : Être, tout simplement
Apprendre à méditer, ce n’est pas apprendre à “faire” quelque chose. C’est plutôt désapprendre à se contracter, à contrôler, à lutter. C’est revenir à une écoute simple, paisible, inconditionnelle.
Chaque être humain cherche inconsciemment la paix. La méditation non duelle révèle que cette paix n’est pas à trouver ailleurs, mais déjà présente en nous, dans l’espace silencieux de la conscience.
Commencez simplement. Asseyez-vous. Écoutez. Respirez. Et laissez-vous être.
Si vous souhaitez être accompagné pour découvrir la méditation, n’hésitez pas à me contacter.
Ressources complémentaires
Énergéticien Traditionnel Chinois, Praticien en Arts Taoïstes
Retrouvez l’harmonie intérieure grâce au Tao.